Après quelques semaines d’exercice, le nouveau maire de la commune René Azéma a accepté de nous rencontrer pour faire le point sur quelques dossiers en cours.
La Dépêche : Vos premiers pas à la mairie ?
René Azéma : Depuis deux mois, c’est d’abord, pour moi et ma «belle équipe» d’adjoints et de conseillers délégués, une prise de contact au quotidien avec les administrés et les services de la mairie. Dans la mesure du possible, nous sommes toutes et tous présents à tous les niveaux, et travaillons à recréer du lien entre les équipes et de la motivation chez les personnels. J’ai moi-même déjà reçu plus de 100 administrés qui voulaient voir «le maire». Je n’avais pas toujours de réponse, mais je les dirigeais vers les services compétents ou d’autres administrations. Cela a été aussi la lourde tâche d’élaborer le budget qu’il fallait voter avant le 15 avril.
La Dépêche : À ce sujet, quels investissements avez-vous prévus en 2018 ?
René Azéma : Nous prévoyons 500 000 € pour les investissements dans les bâtiments municipaux et les écoles ainsi que pour le matériel des services techniques, et 1 500 000 € pour les gros investissements – qui ne sont que la poursuite des travaux engagés par l’équipe précédente : la rénovation des vestiaires du stade Marcel Soulan, la mise en accessibilité de l’hôtel de ville, la fin de la phase 1 des travaux de rénovation de l’église de la Madeleine, la couverture d’un 2e terrain de tennis. Pour ces travaux, nous avons engagé des demandes de subventions supplémentaires auprès du Département ou de la Région. Par ailleurs, nous allons programmer des travaux de voirie indispensables dans plusieurs quartiers : avenue Justin Pagès, chemin Marengo, chemin du Calmontais, impasse de la Cabane, trottoirs de la rue des Vendanges.
La Dépêche : Quels investissements envisagez-vous pour les années futures ?
René Azéma : Nous allons inscrire au contrat de territoire du conseil départemental, pour 2019, la phase 2 de la rénovation de l’église de la Madeleine ainsi que la passerelle piétons-cycles pour sécuriser la traversée de l’Ariège. Et pour 2020, nous inscrirons la construction d’une salle des fêtes polyvalente.
La Dépêche : On vous accuse de ne rien faire pour la sécurité : que répondez-vous ?
René Azéma : Jusqu’à présent, une entreprise privée proposait aux particuliers un système de «Voisins Vigilants». Nous avons pensé qu’il était nécessaire de travailler avec un partenaire indispensable, la gendarmerie. Celle-ci nous propose une action contre les cambriolages qui se nomme «Participation Citoyenne» à laquelle nous allons adhérer, mais qui ne peut fonctionner que si les Auterivains se l’approprient. Pour lutter contre les incivilités, nous allons utiliser notre réseau nouvellement créé, de référents de quartier. Ceux-ci vont agir pour promouvoir le «lien social» entre les administrés et être à leur écoute. Dans la même dynamique, nous allons relancer le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). C’est notre présence sur le terrain qui va faire la différence, et qui sera un atout pour Auterive.
La Dépêche : Voudriez-vous rajouter quelque chose ?
René Azéma : En tant que responsable des finances de la Commune, je travaille à asseoir une gestion saine sur le long terme : une recherche active de subventions, une limitation des dépenses de fonctionnement, des taux d’imposition stables, et un recours modéré à l’emprunt qui n’augmentera pas la dette de la Commune.
Propos recueillis par Nathalie Sié